Depuis le réveil complet du Régime rectifié en France au XXe siècle en 1935, lors de la constitution du Grand Directoire des Gaules à l’initiative de Camille Savoire il est évident que les principes de fonctionnement propres à l’Ordre, pourtant clairement définis, arrêtés, et explicitement exposés dans les deux Codes rédigés lors du Convent des Gaules en 1778, n’ont pas été respectés.

Force est de constater en premier lieu, que depuis son réveil au XXe siècle, on a voulu se servir des cadres obédientiels de la maçonnerie andersonienne afin de faire vivre le Régime Écossais Rectifié, aboutissant à des situations préoccupantes. Et à cet égard, il est évident que la plupart des formes sous lesquelles vit le Régime rectifié actuellement, ne sont en rien conformes à son essence, y compris les formes structurelles distinguées sous le nom de «Grands Prieurés» – qui sont, en réalité des structures créées ex nihilo par les obédiences et ne possèdent aucune légitimité au regard de l’Ordre – très éloignés des critères propres de la rectification tels que spécifiés dans les Code rédigés lors du Convent des Gaules en 1778.

Le système issu de la Réforme de Lyon – et ce n’est pas pour rien qu’il se voulut une initiative de « rectification » entière de la franc-maçonnerie en 1778, dépasse, selon ses propres critères, en éminence, en autorité et en connaissance des mystères de l’initiation, tous les systèmes, l’ensemble des régimes composites, et les organisations constituées en «Grandes Loges », méconnaissant la « doctrine de la réintégration », et, bien évidemment, n’a aucunement besoin pour vivre et se développer, des formes structurelles administratives connues sous le nom « d’obédiences maçonniques », puisque la « conception obédientielle est absolument étrangère à l’esprit de la rectification », faisant que vouloir faire rentrer le R.E.R., dans les cadres de la maçonnerie andersonienne en le faisant coexister, soit avec d’autres Rites, soit avec des visions et conceptions (sociétales, politiques, symboliques, initiatiques, confessionnelles, dogmatiques, etc.),  issues de voies « apocryphes », est une absolue aberration.

Le Phénix Renaissant, n°1, décembre 2015, p. 9.


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