« Pour sauver ce qui devait l’être avant qu’il ne soit trop tard l’initiative historique, qui s’est désignée sous le nom générique de « Refondation » est une volonté de retour aux sources organisationnelles et doctrinales de l’Ordre »

Considérant que les critères qui avaient présidé au réveil du Régime Écossais Rectifié en France avaient été oubliés et non maintenus en fidélité d’avec les termes de la « Charte-constitutive et les Lettres-patentes » délivrées par le Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie, le Directoire National Rectifié de France-Grand Directoire des Gaules, est ainsi né d’une volonté de « réveil » de ce « Grand Directoire des Gaules » de 1935, disparu sur le plan terminologique en 1946, volonté qui s’est concrétisée le 15 décembre 2012 lors d’une tenue de cérémonie solennelle à Lyon.

Pour sauver ce qui devait l’être avant qu’il ne soit trop tard, un « retour » aux bases fondatrices fut donc souhaité et considéré comme nécessaire partant du constat que les critères stipulés par la « Charte-constitutive » de 1935 – soit en substance : « Pratiquer le Rite Écossais Rectifié en conformité des statuts de l’Ordre (…) et notamment de maintenir dans leur intégralité les décisions arrêtées aux divers Convents de Kohlo, en 1772, de Wilhelmsbad, en 1782, et des Gaules, en 1778 » (*) -, n’étaient plus du tout respectés, voire même singulièrement abandonnés et profondément contredits.

Cette initiative historique, qui s’est désignée sous le nom générique de « Refondation » – car s’en est une au regard du travail qu’il est nécessaire d’entreprendre pour retrouver, et retourner aux sources organisationnelles et doctrinales du Régime -, marque incontestablement une date importante, et il n’est pas étonnant à cet égard, que les mêmes incompréhensions et les craintes comparables, comme en 1935 pour Camille Savoire, aient ressurgi à l’identique en 2015, car les mêmes motifs qui provoquèrent les distances de la franc-maçonnerie obédientielle lors de la constitution du « Grand Directoire des Gaules » à l’époque, n’ont point changé avec le temps, et l’on constate les mêmes préventions, quasiment dans les mêmes termes qu’en 1935, à l’égard du « Grand Directoire des Gaules » réveillé en décembre 2012, qui poursuit l’œuvre« refondatrice » en fidélité aux intentions de Camille Savoire, afin que l’Ordre conserve « son essence primitive et fondamentale qui se perd dans la nuit des siècles … »

Le Phénix Renaissant, n° Hors série, « 80ème Anniversaire de la constitution du Grand Directoire des Gaules (1935-2015) », 2016, pp. 63-64.

(*) Cf. G.P.I.H., Charte-constitutive & Lettres-patentes, 20 & 23 mars 1935.


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