L’idée d’un « Grand Prieuré National » pour la nation Française, est profondément incohérente et contradictoire, puisque la France, selon le Code de 1778, est constituée de trois Provinces (IIe d’Auvergne, IIIe d’Occitanie, Ve de Bourgogne) qui, théoriquement, devraient posséder chacune son Grand Prieuré avec leurs Prieurés régionaux rattachés, ces trois Grands Prieurés devant être placés sous l’autorité d’un Grand Directoire National ayant à sa tête un Grand Maître National : « Les Provinces réformées d’après le nouveau rite, sont divisées en Grands Prieurés. » (Titre III, art. 3, Code Général des Règlement de l’Ordre des C.B.C.S., 1778).

On est ainsi obligé de constater que depuis le réveil du Régime au XXe siècle, sous les auspices du Grand Directoire des Gaules – ceci dit sans oublier ce que nous devons d’immense et d’important à ceux qui entreprirent de redonner vie à l’Ordre, ainsi qu’aux institutions qui en incarnèrent l’esprit avec une sincérité que nous ne contestons aucunement – la conception originelle des Codes fondateurs n’a cependant presque jamais été suivie, entraînant des disfonctionnements profonds dans la logique organisatrice du Régime Écossais Rectifié qui cessa, dès lors, peu à peu de se penser comme un « Ordre » à part entière, en étant ramené à un simple Rite parmi d’autres au sein de structures obédientielles multiritualistes, selon une conception absolument étrangère à l’esprit de la rectification, même si imaginant en relever en usant de titres et de dénominations issus du corpus sémantique willermozien.

Le Phénix Renaissant, n°1, décembre 2015, p. 6.


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