« Le « Nom Sum » de celui dont la “voix qui crie dans le désert”, sentence que Jean-Baptiste Willermoz, lorsqu’il fut armé Chevalier le 25 juillet 1774, utilisa comme devise d’Ordre. »

La mise en « abîme métaphysique » que représente l’Incarnation, est en quelque sorte l’accomplissement d’une « imitation » inversée de la vie adamique, afin de restaurer, par la puissance salvatrice et rédemptrice du sacrifice divin,  l’homme dans sa « ressemblance » perdue.

D’ailleurs le récit évangélique, dans sa chronologie, nous montre clairement qu’au Verbe anéanti, c’est-à-dire : “Celui qui bien que de condition divine s’est anéanti, vidé de lui-même, prenant figure d’homme dans une condition d’esclave ” (Philippiens II, 7),  a directement répondu comme en un écho parvenu de la région terrestre, le « je ne suis pas  » de saint Jean-Baptiste : « Pour moi je vous baptise dans l’eau pour vous porter à la pénitence ; mais celui qui doit venir après moi, est plus puissant que moi ; et je ne suis pas digne de porter ses souliers : c’est lui qui vous baptisera dans le Saint-Esprit et dans le feu. » (Matthieu III, 11).

Jean le précurseur, double ésotérique de Jean le disciple, nous informe de l’essentiel en ceci : “ je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers ” (Luc III, 16) ; soit le « Nom Sum » de celui dont la “ voix qui crie dans le désert ” [1], sentence que Jean-Baptiste Willermoz, lorsqu’il fut armé Chevalier le 25 juillet 1774, utilisa comme devise d’Ordre, ce qui relève d’une certaine logique eu égard à son nom de baptême le rattachant directement au prophète qui annonça, en prêchant « dans le désert », la venue du Messie, mais qui possède à l’évidence un sens bien plus profond.

Le Phénix Renaissant, « La “réintégration” des êtres dans leur ‘‘ressemblance’’ divine, selon le Régime Écossais Rectifié », n° 9, 2024, p. 75.

Note.

[1] « Je suis, leur dit-il, la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droite la voie du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » (Jean I, 23).