En décembre 1946 Camille Savoire en faisant disparaître la dénomination historique du « réveil » (« Grand Directoire des Gaules »), ouvrait une longue période pendant laquelle l’éloignement  des critères qui avaient présidé au retour du Régime en France allait  s’intensifier.

Lorsque le « Grand Directoire des Gaules » fut mis en sommeil en septembre 1939, lors de la déclaration de guerre, Camille Savoire n’imaginait sans doute pas que cela allait correspondre à une « éclipse » de plus de soixante dix ans de l’instance pour laquelle il avait tant lutté, œuvré et travaillé.

Car, en effet, lorsque déclarant légalement reconstitué en Préfecture de Nanterre en décembre 1946, le « Grand Prieuré des Gaules » (G.P.D.G.), Camille Savoire ne fit pas disparaître par ce nouveau nom – ne figurant pas sur la Charte-Patente délivrée par le Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie G.P.I.H. en 1935 –, uniquement la dénomination historique du « réveil » (« Grand Directoire des Gaules »), il ouvrait, en l’ignorant, une longue période pendant laquelle, peu à peu, l’éloignement progressif des critères qui avaient présidé au retour du Régime en France, allait notablement s’intensifier.

C’est pourquoi, alors que le « Grand Directoire des Gaules » avait été mis en sommeil en septembre 1939, et que l’instance qui lui succéda en 1946 ne cessa, au cours des décennies, de s’éloigner de plus en plus des critères originels de l’Ordre, une décision de « réveil » a été entreprise le 15 décembre 2012 à Lyon afin de revenir, en fidélité, aux principes tels qu’édictés et stipulés en 1935.

Il est à noter que par un étrange phénomène dont l’Histoire a le secret, c’est le 15 décembre 1946 que Camille Savoire, après guerre, réveilla le Grand Directoire des Gaules mis en sommeil le 3 septembre 1939 en le déclarant en Préfecture de Nanterre (Haut-de-Seine), mais sous la dénomination fautive, créée in abstracto, de « Grand Prieuré des Gaules » (G.P.D.G.) (sic), dénomination qui, d’ailleurs, avait eu tendance à apparaître, avant de s’imposer, dès avant même la création de la Grande Loge Écossaise Rectifiée le 24 octobre 1935, car si le Code de 1778 prévoit bien comme seule instance dirigeante et représentative de l’Ordre sur le plan national, un « Conseil d’administration nationale ou Grand Directoire Écos­sais de France » (*), en revanche le terme « Grand Prieuré » ne peut s’appliquer, toujours selon le Code Général (**), qu’à une Province et non à une Nation, sauf si cette dernière y est assimilée, ce qui n’est évidemment pas le cas pour la France qui compte trois Provinces (IIe d’Auvergne, IIIe d’Occitanie, Ve de Bourgogne).

Le Phénix Renaissant, n° Hors série, « 80ème Anniversaire de la constitution du Grand Directoire des Gaules (1935-2015) », 2016, pp. 63-65.

(*) Code Général des règlements de l’Ordre des C.B.C.S.,Titre 5, Art. III.

(**) Ibid., Titre 3, Art. III.


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