« Grand et incompréhensible mystère de Trois en Un qui étonne la raison humaine, qui la réduit à un silence respectueux en la subjuguant, et qui diminue la grandeur du sacrifice qu’il exige d’elle par la nature même du Garant qu’il lui donne de la certitude de ce dogme ; car c’est la seconde Personne de cette adorable Trinité, c’est celui qui est la Vérité même, c’est enfin Jésus-Christ en Personne qui révèle aux hommes ce grand mystère, au moment où il va monter au ciel par sa propre puissance en présence de ses Apôtres et de la multitude de ses disciples, pour leur prouver à tous sa Divinité... »

L’intelligence créée, l’âme de désir participant réellement de l’expérience de « l’union à Dieu », s’abandonne entièrement à l’action de la « grâce », et, priant en silence l’Être éternel et infini pour qu’il vienne éclairer son âme, se laisse alors conduire vers le mystère de « l’Unité ineffable » en laquelle subsiste la « Trinité active », adorée, comme nous l’enseigne la sainte religion chrétienne et nous le fait découvrir le Régime Écossais Rectifié, en tant que « Père », « Fils » et « Saint-Esprit ».

Cette vérité surnaturelle participe du « Grand Mystère » révélé par le Divin Réparateur, le « Verbe Divin » venu dans le monde pour libérer toute la famille humaine des conséquences de la prévarication d’Adam, Celui qui est la « Lumière des hommes » en qui était la vie « luisant dans les ténèbres, et que les ténèbres n’ont pas comprise. »(Jean I, 5).

Ainsi déclare Jean-Baptiste Willermoz : « Dieu est Un dans sa nature essentielle. C’est cette Unité absolue, indivisible et concentrée en elle-même qui est incompréhensible à toute intelligence créée ; tant qu’elle ne se manifeste pas hors d’elle par ses productions et ses émanations spirituelles. Mais dans cette Unité ineffable il existe une Trinité active d’actions distinctes et de puissances créatrices et personnifiées, que nous adorons sous les noms de Père, de Fils et de Saint-Esprit : Grand et incompréhensible mystère de Trois en Un qui étonne la raison humaine, qui la réduit à un silence respectueux en la subjuguant, et qui diminue la grandeur du sacrifice qu’il exige d’elle par la nature même du Garant qu’il lui donne de la certitude de ce dogme ; car c’est la seconde Personne de cette adorable Trinité, c’est celui qui est la Vérité même, c’est enfin Jésus-Christ en Personne qui révèle aux hommes ce grand mystère, au moment où il va monter au ciel par sa propre puissance en présence de ses Apôtres et de la multitude de ses disciples, pour leur prouver à tous sa Divinité [1].»

Le Phénix Renaissant, « L’Être éternel et infini et le Régime Écossais Rectifié », n°6, 2020, pp. 116-117.

Note.

[1] J.-B. Willermoz, Extrait du cahier de doctrine D5 – Fonds Kloss.