Camille Savoire (1869-1951) dans sa décision de réveiller le Grand Directoire des Gaules en 1935, en rompant avec le Grand Orient de France écrivait : « Une séparation absolue de l’organisation rituelle et initiatique du Régime rectifié d’avec le Grand Orient de France [est nécessaire], pour qu’il puisse vivre selon les formes arrêtées lors du Convent des Gaules et comme décidé lors du Traité d’Union avec les Directoires en 1776. » (Lettre à Adrien Pouriau (1874-1948), Président du Conseil de l’Ordre du G.O.D.F., 20 mars 1935).

Camille Savoire soulignait que le G.O.D.F. s’opposait à la pratique authentique du R.E.R. et que le Grand Directoire des Gaules formerait, pour répondre aux exigences willermoziennes, un Ordre autonome et indépendant, composé de membres « désireux de quitter les Obédiences françaises dont les agissements, étaient en contradiction avec le caractère de la Franc-maçonnerie ». Il rajoutait : « Voilà comment nous avons régulièrement réveillé en France le Rite Rectifié : ce réveil ayant été fait en accord et avec le concours de la seule puissance ayant l’autorité suprême du Rite au monde et en conformité des décisions des divers Convents de 1778, 1781, 1808, et 1811, et en exécution de la décision prise en 1828 par le Directoire de la 5° province de Neustrie déléguant à la dernière de ses préfectures, dite de Zurich, ses archives, prérogatives, droits, etc…, avec mission de les conserver jusqu’au jour où le réveil du Rectifié pourrait s’effectuer en France et lui permettrait de s’en dessaisir. » (Discours le 23 mars 1935).

Le Phénix Renaissant, n°1, décembre 2015, p. 5.


Dans la même catégorie :