« Ceux qui sont charnels, aiment et goûtent les choses de la chair ; et ceux qui sont spirituels, aiment et goûtent les choses de l’Esprit. Or cet amour des choses de la chair est une mort, au lieu que l’amour des choses de l’Esprit est la vie et la paix. Car cet amour des choses de la chair est ennemi de Dieu, parce qu’il n’est point soumis à la loi de Dieu, et ne le peut être. Ceux donc qui vivent selon la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Mais pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’Esprit… » (Romains VIII, 5-8).
L’initié, s’il est entré, bien évidemment sincèrement dans cette nouvelle position en ayant rejeté les œuvres du monde, peut participer d’une vie selon l’Esprit qui lui vaut d’être distingué du titre significatif de « Bien aimé ».
Mais la distinction, pour consolante qu’elle soit, ne modifie pas l’ancienne nature, ne change en rien la constitution de l’identité charnelle du vieil homme qui reste réprouvée et rejetée, marquée définitivement par les effluves pestilentielles du péché et de la prévarication.
Ainsi l’existence de celui qui avance dans la voie spirituelle, le contraindra à tenir fermement à distance les séductions du malin, pour que puisse s’épanouir en lui les lumières de la Vérité, combat permanent qu’il aura à livrer jusqu’à son dernier souffle, en disciplinant sa chair, humiliant son jugement, faisant taire son orgueil, renonçant à sa fautive prétention et aux impulsions passionnelles que lui dicte l’ennemi du genre humain [1].
Pour ce faire, la voie initiatique rectifiée demande de se conformer à un certain nombre de vertus, vertus cardinales et vertus théologales formant un septénaire sacré, authentique « chandelier du Temple intérieur » sur lequel pourront s’appuyer les sept colonnes de l’édifice réédifié et consacré à la glorification du Nom de l’Éternel.
Le Phénix Renaissant, « La Science de l’Homme», Éclaircissements sur la double nature, n° 5, 2019, pp. 51-52.
Note.
[1] « Ceux qui sont charnels, aiment et goûtent les choses de la chair ; et ceux qui sont spirituels, aiment et goûtent les choses de l’Esprit. Or cet amour des choses de la chair est une mort, au lieu que l’amour des choses de l’Esprit est la vie et la paix. Car cet amour des choses de la chair est ennemi de Dieu, parce qu’il n’est point soumis à la loi de Dieu, et ne le peut être. Ceux donc qui vivent selon la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Mais pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’Esprit ; si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ; car si quelqu’un n’a point l’Esprit de Jésus-Christ, il n’est point à lui. Mais si Jésus-Christ est en vous, quoique le corps soit mort en vous à cause du péché, l’esprit est vivant à cause de la justice. » (Romains VIII, 5-10).