« L’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers, depuis sa disparition, a vu sa mission être dévolue désormais au Régime Écossais Rectifié, c’est-à-dire pour l’ensemble des « âmes de désir » en quête de la « Lumière », « d’accomplir leur sublime destinée ».

L’idée centrale traversant les deux versions de la « Règle Maçonnique », [l’une abrégée et l’autre intégrale], à savoir qu’à une origine première perdue plaçant l’homme dans une situation de déréliction et d’éloignement de sa véritable essence, il convient qu’il œuvre à présent, faute de quoi son âme sombrera dans les ténèbres de la matière, au recouvrement de cette primitive essence [1], est non seulement l’exacte traduction de ce que ne cessent, en des mots relativement proches et des formulations voisines, d’indiquer les rituels aux différents Grades du Régime Rectifié, mais également, et sans aucun doute surtout, ce dont l’Ordre a fait, depuis sa constitution au XVIIIe siècle, son but général et premier, en quoi consiste la « réintégration des êtres dans leur première propriété, vertu et puissance divine ». 

Le recouvrement de la « ressemblance divine », pour celui, en l’espèce le « mineur spirituel » qui avait été créé par Dieu « selon son image », est l’autre nom synonyme de ce en quoi consiste en réalité la « réintégration » en mode martinésien, confirmant le fait que l’Ordre est positivement chargé à présent de la fonction qui avait été confiée par Martinès de Pasqually († 1774) à l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers, et qui, depuis sa disparition est dévolue désormais au Régime Écossais Rectifié, dont la mission est de rendre possible, ceci pour l’ensemble des « âmes de désir » sincèrement en quête de la « Lumière » située dans les régions célestes, « d’accomplir leur sublime destinée ».

Le Phénix Renaissant, « La “réintégration” des êtres dans leur ‘‘ressemblance’’ divine, selon le Régime Écossais Rectifié », n° 9, 2024, p. 22-24.

Note.

[1] «[…] tu accompliras ta sublime destinée, tu recouvreras cette ressemblance divine, qui fut le partage de l’homme dans son état d’innocence, qui est le but du Christianisme, et dont l’initiation maçonnique fait son objet principal. » (Règle Maçonnique, À l’usage des Loges Réunies et Rectifiées arrêtée au Convent de Wilhelmsbad, imprimée en 1782, B.M.L. Ms 5458-04b, Article IX, § 2 « Devoirs envers l’Ordre »).