« Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amène ; et, quand il se fut approché,  il lui demanda : ‘‘Que veux-tu que je te fasse ?’’ Il répondit : ‘‘Seigneur, que je recouvre la vue’’. Et Jésus lui dit : ‘‘Recouvre la vue ; ta foi t’a sauvé’’. »

Jean-Baptiste Willermoz, en fin analyste de l’âme humaine, nous confie un secret d’une valeur infinie, à savoir à quoi correspond la « réception de la lumière » sur le plan de la vie intérieure de l’initié :

« Initiés, à l’instant que nous sommes régénérés, nous entrons dans la vie, nous recevons la lumière et nous connaissons Dieu qui est la source de toute vérité, de toute science et de toute perfection… [1]»

 « Connaître Dieu », nous avons bien lu ! L’initiation nous donne de « connaître Dieu » et « d’entrer dans la vraie vie » !

Que peut-il y avoir de plus élevé, de plus important pour l’être qui, en ce monde, aspire à découvrir les mystères cachés de la condition humaine, si ce n’est cette « connaissance de Dieu » afin « d’entrer » dans l’existence véritable ?

Il y a dans ces paroles un parallèle remarquable avec la parabole de la « guérison de l’aveugle » dans l’Évangile :

« Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin, et mendiait.  Entendant la foule passer, il demanda ce que c’était. On lui dit : ‘‘C’est Jésus de Nazareth qui passe’’. Et il cria : ‘‘Jésus, Fils de David, aie pitié de moi !’’ Ceux qui marchaient devant le reprenaient, pour le faire taire ; mais il criait beaucoup plus fort : ‘‘Fils de David, aie pitié de moi !’’ Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amène ; et, quand il se fut approché,  il lui demanda : ‘‘Que veux-tu que je te fasse ?’’ Il répondit : ‘‘Seigneur, que je recouvre la vue’’. Et Jésus lui dit : ‘‘Recouvre la vue ; ta foi t’a sauvé’’. » (Luc XVIII, 35-42)

Le Phénix Renaissant, « La Divine Providence, sa ‘‘présence’’ et son ‘‘action’’ dans l’âme selon le Régime Écossais Rectifié », n° 8, 2023, pp. 82-83.

Note.

[1] J.-B. Willermoz, Mes pensées et celles des autres.