« C’est par l’habitude de ces sentiments et par la prière, ou le désir continuel de l’âme de se rapprocher de son Principe, par l’offrande continuelle de notre volonté et de notre libre arbitre et une résignation parfaite à l’accomplissement de tous les décrets divins, que nous pouvons espérer de faire agréer notre sacrifice en expiation de ce que nous devons à la justice divine… »
Redisons-le avec force, les nouveaux moyens dont disposent les hommes dans le cadre de la « voie initiatique » rectifiée, sont ceux participant, à « l’imitation de Jésus-Christ », du « sacrifice du corps et de l’esprit », en se plaçant sous les auspices uniques du Verbe Divin.
Voici d’ailleurs, en référence à ce sujet, ce qui nous est délivré comme sage enseignement par nos maîtres fondateurs, qui avaient par expérience, compris la limite des procédés théurgiques, et quels étaient les moyens spirituels authentiques dont l’âme dispose pour se rapprocher à présent de son « Principe » et retrouver la relation originelle avec l’Éternel, qui fut celle que possédait Adam avant sa prévarication, mais dont il est éloigné et incapable par ses propres moyens de retrouver :
« Comment devons-nous offrir le sacrifice de notre corps et de notre esprit, pour qu’il puisse être agréable au Seigneur ? C’est, premièrement, quant à notre corps, de faire régner toujours sur lui notre être spirituel, pour lui faire suivre ses lois d’ordre, en évitant tous les excès des sens, pour maintenir notre sang dans un équilibre parfait et les éléments qui composent notre forme dans l’harmonie qui produit la santé du corps. Quant à notre esprit, c’est de reconnaître sans cesse la toute-puissance de l’Éternel, sa bonté, sa sagesse et sa miséricorde infinie ; et notre néant, que nous ne pouvons sentir sans reconnaître en même temps l’entière dépendance où nous sommes de lui et l’horreur d’en être séparés. C’est par l’habitude de ces sentiments et par la prière, ou le désir continuel de l’âme de se rapprocher de son Principe, par l’offrande continuelle de notre volonté et de notre libre arbitre et une résignation parfaite à l’accomplissement de tous les décrets divins, que nous pouvons espérer de faire agréer notre sacrifice en expiation de ce que nous devons à la justice divine [1]. »
Le Phénix Renaissant, « La “réintégration” des êtres dans leur ‘‘ressemblance’’ divine, selon le Régime Écossais Rectifié », n° 9, 2024, p. 118-119.
Note.
[1] Leçons de Lyon, n° 78, 11 novembre 1775.