« Le Réparateur ne montrait encore dans cette transfiguration, que les sentiers où l’homme devait passer pour retourner dans le royaume de la vie. Mais l’homme intérieur ainsi accompagné visiblement de la droite, et de la gauche de Dieu entend encore, au-dessus de lui, la Voix divine… »
Si l’homme voulait être attentif journellement, et non de temps en temps, à quelques rares occasions éparses et éloignées, dans ses ferventes et constantes prières adressées vers le Ciel, à cette « Lumière qui brille dans les ténèbres », « Lumière » comme nous le savons – et ainsi que le rappelle le triangle rayonnant situé à l’Orient de la Loge -, qui fut rejetée et non accueillie par le monde qui la refusa violemment, et s’en détourna entièrement par aveuglement volontaire, il serait en mesure d’être authentiquement « transfiguré », comme le fut le Christ, faisant l’expérience bouleversante, intérieurement, du caractère profondément illuminateur et transformateur de la « Transcendance divine ».
Alors il pourrait redécouvrir, avec un émerveillement extraordinairement salvateur, en son « Sanctuaire » secret invisible aux yeux charnels de la réalité du monde apparent, le « tableau universel » qui fut actionné dans toutes les régions célestes et surcélestes au commencement des temps, tableau présidant aux lois « d’action, et de réaction » qui furent utilisées par le Créateur lors de l’émanation du « mineur spirituel » :
« Il s’y verrait accompagné de la droite et de la gauche de Dieu, qui ne cessent de le préserver, et de le défendre, qui ont été opérantes temporellement dans les deux alliances, ou initiations spirituelle et divine, et qui ont été représentées corporellement aux trois disciples du Réparateur par les précurseurs de ces deux initiations : Moïse qui avait conduit le peuple jusqu’aux portes de la terre promise, et Élie qui était venu préparer les voies à l’alliance éternelle de la paix, et de la sainteté. Car le Réparateur ne montrait encore dans cette transfiguration, que les sentiers où l’homme devait passer pour retourner dans le royaume de la vie. Mais l’homme intérieur ainsi accompagné visiblement de la droite, et de la gauche de Dieu entend encore, au-dessus de lui, la Voix divine qui prononce ces paroles consolantes : ‘‘C’est mon fils bien-aimé, dans lequel j’ai mis toute mon affection. Écoutez-le’’ ; de façon que, se trouvant placé entre le ternaire divin et supérieur dont il émane, et dont il est fils et le ternaire spirituel de ses propres facultés, ou de ses trois disciples, il découvre en lui-même le tableau universel de toutes les régions, des lois d’action, et de réaction qui ont agi pour l’émanation de l’homme et qui agissent journellement pour sa sanctification, et pour sa glorification. Et voilà les trésors qui se dévoilent aux yeux du nouvel homme [1]. »
Le Phénix Renaissant, « La “réintégration” des êtres dans leur ‘‘ressemblance’’ divine, selon le Régime Écossais Rectifié », n° 9, 2024, p. 90-91.
Note.
[1] L.-C. de Saint-Martin, Le Nouvel Homme, § 51.